A quand les bonnes nouvelles ?
Pas facile de se construire une vie quand, enfant, on a assisté au massacre de sa famille. Pourtant, Joanna Hunter semble y être parvenue. D'ailleurs, la jeune Reggie, qui prend soin de Gabriel, le bébé du docteur Hunter, dans la journée, n'imagine pas que cette femme qu'elle admire ait connu un tel drame. Car Reggie s'y connaît en matière de drames, elle dont le père est mort au front, et dont la mère s'est récemment noyée pendant des vacances. Alors, quand Joanna Hunter disparaît, Reggie ne croit pas à la visite auprès d'une tante mourante que propose l'époux du docteur en guise de réponse à ses inquiétudes. Et la police peine à prendre au sérieux les suspicions d'une si jeune fille. Reggie compte donc sur Jackson Brodie, l'homme qu'elle a sauvé lors d'un accident de train, pour l'aider à remettre la main sur Joanna Hunter.
Comme souvent chez Kate Atkinson, le roman est composé de multiples intrigues qui s'entremêlent. Il est par conséquent difficile de faire une présentation de l'œuvre sans trop en dévoiler, tout en donnant cependant un aperçu de l'histoire habilement ficelée. A quand les bonnes nouvelles permet non seulement de retrouver le seul et unique Jackson Brodie, un brin amoindri et désorienté dans ces nouvelles aventures, mais aussi de savourer une histoire captivante, peuplée de personnages hauts en couleurs. Le ton pince-sans-rire et le style décontracté de l'auteur ajoutent du piquant à cette lecture. Les pages se tournent, et on oublie le temps qui passe. On s'attache à Reggie et au docteur Hunter. On agonit le mari de cette dernière et on houspille l'inspecteur en chef Louise Monroe, un peu lente à comprendre ce qui ce trame. Une fois encore, on passe un excellent moment de lecture grâce aux bons soins de Kate Atkinson.
A quand les bonnes nouvelles ?, Kate Atkinson, 2008.
Une lecture commune avec A propos de livres, dans le cadre du Swap à deux PAL.