Le thé dans l'encrier
"Outre un essai sur le thé chez les écrivains, ce livre peut se lire comme un hommage aux écrivains que j'aime", écrit Gilles Brochard dans l'introduction. Cette phrase résume parfaitement ce court ouvrage où thé et littérature sont à l'honneur. L'auteur pioche à la fois dans l'œuvre et dans la biographie des écrivains les éléments à même de sublimer leur relation à une boisson dont il s'efforce de vanter les vertus. Les références littéraires sont nombreuses et incitent à découvrir les œuvres mentionnées. Les auteurs mis en scène sont britanniques, comme on s'y attend, mais aussi français ou américains. Toutes les époques se côtoient. Proust et sa madeleine sont évidemment présents, mais Balzac – dont la consommation de café est légendaire – et Genet croisent Nietzsche, Louise de Vilmorin, Anaïs Nin, James Joyce ou Pablo Neruda. La dernière partie du texte évoque, en quelques lignes seulement, des auteurs plus contemporains, comme Amélie Nothomb, Philippe Delerm ou Patrick Grainville. Cet essai, petit par la taille, procure un immense plaisir de lecture. Il se lit avec une grande facilité, avec, à portée de main, un stylo, pour noter adresses de salons de thé et lectures à venir, et, of course, une tasse de thé.
Le thé dans l'encrier, Gilles Brochard, 2008.
Merci à Christelle, qui m'a gâtée, notamment avec ce livre, lors du swap "Fais moi plaisir".