A Mélie, sans mélo
Les résultats ne sont pas bons. Pour l'instant, Mélie n'a pas le temps de s'en occuper : elle se prépare à accueillir pour les vacances sa petite-fille, Clara. Veuve et retraitée, Mélie ne roule pas sur l'or. Elle sait qu'elle ne laissera pas grand-chose à Clara. Alors elle a prévu de lui fabriquer un héritage original, de beaux souvenirs à conserver toute sa vie. Et pour l'aider dans sa tâche, Mélie peut compter sur ses proches. Marcel, d'abord, le meilleur ami de son défunt mari, le mécanicien un peu ronchon. Et puis, sa fille Fanette, toujours à la recherche de l'homme idéal, ainsi que Bello, le parrain de Clara, Antoine, son amoureux. C'est un été débordant d'émotions qui se profile.
Dès les premières pages, le ton tragi-comique de Barbara Constantine saisit le lecteur. Les situations cocasses, voire franchement drôles, se succèdent. Les personnages, tous un peu loufoques sur les bords, laissent entrevoir leurs blessures, ce qui les rend d'autant plus attachants. Des sujets graves sont abordés, mais toujours avec un solide optimisme. La bonne humeur et la bonne volonté font soulever des montagnes, au tout du moins rendent le quotidien plus agréable à vivre. L'amour et la mort se côtoient dans ces pages. On s'attarde sur les petites joies de tous les jours (une araignée qui tisse sa toile dans la clarté du matin, une cabane dans un arbre) aussi bien que sur les grands bonheurs.
Ce roman, simple et d'un style enlevé, se lit vite. On l'absorbe comme un remède contre la morosité. Et, le cœur léger en tournant la dernière page, il nous apparaît comme une illustration enjolivée de l'adage bien connu, "l'argent ne fait pas le bonheur".
A Mélie, sans mélo, Barbara Constantine, 2008.
Une étape supplémentaire (4/7) dans le Challenge Petit Bac, dans la catégorie "prénom".